La tavelure

La tavelure est une maladie cryptogamique, due à un champignon du genre Venturia qui, en se développant, freine la croissance des feuilles, des fleurs et des fruits. En effet, certains fruitiers sont particulièrement sensibles à la tavelure.

Quels sont les végétaux concernés par la tavelure ?

Cette maladie fait des ravages principalement chez le poirier (Pyrus communis) et le pommier (Malus). Parmi les autres plantes également sensibles à la tavelure, citons l’olivier, le cognassier à fleurs, le saule, le pyracantha.

Quels sont les symptômes de la tavelure ?

Sur les feuilles, la tavelure se manifeste par des taches noires, olivâtres, aux contours diffus. Elles vont ensuite commencer à se dessécher. Très vite peuvent apparaître des crevasses, offrant un nouvel angle d’attaque à la maladie. Elles vont enfin tomber prématurément.

Sur les fruits infectés, la tavelure va petit à petit les maculer de petites taches brun olivâtre, qui vont déformer et créer des crevasses sur les fruits. Bien que maculés de noirs et disgracieux, ils restent comestibles.

Après un hiver doux, la tavelure se développe d’abord sur les feuilles, au printemps durant les épisodes pluvieux, avant de contaminer les fruits en formation. Au final, la récolte est souvent compromise et les arbres ayant perdu beaucoup de feuilles sont affaiblis.

Comment prévenir l’apparition de la tavelure ?

Tout d’abord, il convient de choisir des cultivars reconnus pour leur résistance à la tavelure. C’est le cas notamment des ‘Reinette grise’, ‘Florina’, ‘Williams’, ‘Belle de Boskoop’, ‘Melrose’… En automne, ramassez tous les fruits tombés au sol ainsi que les feuilles mortes car les spores du champignon y sommeillent pour se réactiver au printemps. Supprimez les rameaux malades et taillez pour favoriser la circulation de l’air au coeur de la ramure. La plantation de ciboulette au pied des arbres aurait un effet répulsif.

Quel traitement contre la tavelure ?

Au printemps, juste avant que les bourgeons soient prêts à s’ouvrir, ce qu’on appelle le débourrement, appliquez une pulvérisation de bouillie bordelaise dosée à 20g/litre d’eau. Eventuellement, et uniquement si nécessaire, renouvelez l’opération lorsque les fruits font un demi centimètre de diamètre. Avant la floraison, pulvérisez du soufre micronisé dosé à 7g/litre d’eau. Renouvelez l’application après la floraison puis tous les 10 jours tant que le temps demeure frais et humide. Le purin d’ortie, du fait de ses propriétés fongicides, et la décoction de prêle, qui renforce la résistance des plantes aux attaques de champignons, sont des atouts supplémentaires à utiliser en pulvérisation. De la même façon, un apport de compost pourra stimuler la vie microbienne au dépend de la maladie.

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