L’oidium

L’oïdium est une maladie cryptogamique, appelée parfois maladie du blanc ou pourriture blanche, due à des champignons microscopiques de la famille des Erysiphacées. Les attaques sont très fréquentes et, selon les plantes, on a affaire à de l’oïdium spécifique. Selon la nature des plantes, celles-ci peuvent être plus ou moins sévèrement touchées.

Qu'est-ce que l'oïdium ?

Les feuilles se raidissent, se déforment et parfois se perforent, les boutons et fruits se recroquevillent : ainsi, la floraison des rosiers est diminuée, le développement des arbres et arbustes se trouve affaibli tandis que toutes les plantes herbacées subissent une sévère dégradation allant parfois jusqu’à la chute des feuilles.

Les ambiances confinées ainsi qu’une météo fraiche (15°C) et une forte hygrométrie sont propices au développement de l’oïdium qui frappe essentiellement de la fin du printemps à l’automne, soit entre mai et octobre environ.

Presque toutes les plantes du jardin peuvent être touchées par l’oïdium mais les végétaux les plus sensibles sont les rosiers, le groseillier à maquereau, l’aster, le phlox, le fusain, le mahonia, le pommier, le lagerstroemia, le berbéris, le laurier-cerise, le chêne ainsi que la vigne et, en fin de saison, les cucurbitacées.

Avez-vous remarqué que dans certains vignobles, l’extrémité des rangs est ornée d’un rosier ? Sa présence n’est pas uniquement ornementale, puisqu’en cas d’attaque d’oïdium, le rosier y étant plus sensible, ses feuilles en seront atteintes en premier. C’est un indicateur précieux pour le vigneron.

 

Comment prévenir l’apparition de l'oïdium ?

Lors de vos achats en jardinerie ou pépinière, privilégiez l’achat de variétés de plantes résistantes à l’oïdium si c’est possible et installez-les dans un espace dégagé, aéré, non confiné, permettant qu’elles soient suffisamment espacées afin de bénéficier d’une bonne circulation de l’air autour des plantes.

N’arrosez pas trop les plantes et paillez au pied. Amendez suffisamment en évitant tout excès d’azote qui accroit la sensibilité des plantes à l’oïdium.

Evitez de tailler trop sévèrement les plantes, puisque cela va stimuler le développement de nouvelles pousses particulièrement sujettes à l’oïdium.

Le purin de prêle dilué à 10% pulvérisé sur les végétaux a un effet fongicide en préventif, qui peut fonctionner en curatif en tout début d’attaque.

Quel traitement curatif sur l'oïdium ?

Dès l’apparition de l’oïdium, supprimez toutes les feuilles infectées et jetez-les (en évitant le tas de compost qui risque de ne pas chauffer assez pour détruire les champignons).

Le bicarbonate de soude n’est pas un fongicide en tant que tel car il ne tue pas les champignons mais il en bloque le développement, donc il convient de pulvériser la préparation suivante dès l’apparition des premiers symptômes en renouvelant chaque semaine sur feuillage sec, 3 à 4 fois en tout : mélanger 5 cuillères à café de bicarbonate de soude avec 3 cuillères à soupe de savon noir dans 5 litres d’eau tiède pour bien diluer le tout en fouettant.

Pulvérisez du lait dilué à 10% avec de l’eau ou une décoction de prêle, sur la plante atteinte d’oïdium, le matin ou le soir, en renouvelant l’opération tous les 10 jours pendant la saison sensible.

Pour les cas difficiles d’oïdium, les huiles essentielles d’ail et de serpolet peuvent montrer leurs propriétés fongicides, mais protégez-vous pour les utiliser car leurs principes actifs sont très concentrés : dissolvez 20 gouttes de l’une des huiles essentielles citée dans une cuillère à café de savon noir puis ajoutez un verre d’eau afin de rendre bien homogène la préparation. Préparez un lait d’argile à partir d’une cuillère à café rase d’argile surfine blanche ou verte dans 1 litre d’eau de pluie. Mélangez l’ensemble et pulvérisez selon les besoins.

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