Le cul noir de la tomate

Le cul noir de la tomate ou nécrose apicale est une maladie bien connue des jardiniers qui ont l’habitude de faire pousser des pieds de tomate dans leur potager. On peut parfois confondre cet accident physiologique qui n’est pas une maladie avec une véritable maladie qui se manifeste presque de la même façon : l’alternariose. Nous allons voir comment les distinguer et prévenir leur apparition.

Comment traiter le cul noir de la tomate

Il est important de reconnaitre le cul noir de la tomate ou nécrose apicale car, si la maladie compromet la qualité de la récolte de tomates, elle est sans danger pour la culture et ne requiert aucun traitement.

Elle se caractérise par une tache brune à noire bien délimitée, bien sèche, légèrement en creux, située sur la tomate au niveau de son sommet. Lorsque la tache apparait sur un fruit vert, elle est d’abord vert foncé puis sa couleur évolue avec la maturation du fruit, devenant brune puis noire lorsque le fruit est parfaitement mûr.

Prévenir le cul noir de la tomate

A l’origine de la nécrose apicale, il y a un stress hydrique (arrosage irrégulier, eau trop fraiche en période chaude…) qui provoque une mauvaise absorption du calcium par les racines et donc une carence en calcium.

Il convient donc d’observer un respect des bonnes pratiques d’arrosage des tomates, notamment en arrosant moins souvent mais copieusement, pas trop près des pieds, ce qui incitera le système racinaire à se développer pour rechercher l’eau, devenant ainsi plus puissant et plus apte à s’adapter aux variations d’humidité du sol. En outre, un bon paillage permettra aussi d’éviter tout dessèchement près de la surface. N’arrosez pas non plus les tomates par aspersion car l’eau reçue est souvent plus froide et elle ouvre les portes au développent du mildiou et autres maladies cryptogamiques.

Comment traiter l'alternariose de la tomate

L’alternariose (Alternaria tomatophila) est un champignon qui cause des dégâts à tous les stades du développement de la tomate : sur les tiges le problème se caractérise par des taches concentriques brunes ou grises entrainant la défoliation, sur les fleurs, on remarque une nécrose des sépales.

Sur les fruits, même verts, l’alternariose forme des taches brun foncé à la base du calice, au niveau du pédoncule (soit à l’opposé des taches de la nécrose apicale) ; elles font 1 à 2cm, sont concaves, cernées d’un halo jaunâtre et peuvent être surinfectées par d’autres champignons.

Prévenir l'alternariose de la tomate

Certaines variétés sont moins sensibles à cette attaque parasitaire, c’est le cas notamment des tomates cerise ou des tomates Cœur de bœuf.

Dès les premiers signes, vous pouvez pulvériser un purin de prêle, ou alors de la bouillie bordelaise si un épisode pluvieux s’annonce.

Malheureusement, le champignon de l’alternariose se maintient dans le sol durant l’hiver sous forme de spores sur des résidus d’organes contaminés laissés en surface ou enfouis dans la terre, et ce durant plus d’un an. Au moindre épisode chaud et pluvieux, la dissémination se fait, contaminant les plantations.

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